Visites patrimoniales pour les scolaires du territoire

Véritable chef-d’oeuvre du XIIIème siècle, l’abbatiale de Saint-Martin-aux-Bois surprend par ses imposantes dimensions et sa simplicité. Elle fut, selon Henri IV, la plus belle lanterne de son royaume. Construite par les chanoines suite à l’essor du christianisme, elle n’a cessé de briller jusqu’aux guerres de Cent Ans. Il fallut attendre le XVIème siècle, pour qu’elle soit rénovée. 

Néanmoins, l’église abbatiale garde sa part de mystère, à commencer par sa construction inachevée et son absence de façade. Cela ne l’empêche pas pour autant d’émerveiller le visiteur une fois à l’intérieur… 

Axe de visite : 
- Situer le Moyen-Âge 
- Observation et compréhension de l’art  

Notion à maîtriser :
- Différentes périodes historiques 
- (François Ier)  

Jeu de piste sur la thématique de la Première Guerre mondiale 

Nous devons l’église Sainte-Marie-Madeleine, à Louis d’Halluin, seigneur des lieux. Un puissant personnage qui a côtoyé les plus grands rois de France dont on retrouve les emblèmes à l’intérieur de l’édifice. C’est une véritable prouesse de l’architecture gothique flamboyant que l’on prend le temps d’observer et de décrypter : des nombreux rappels prestigieux du seigneur d’Halluin ou de la princesse de Borghèse et de la Rochefoucauld, aux remarquables vitraux et retable. 

Axe de visite : 
- Plan d’une église → s’orienter dans l’édifice 
- Lecture de l’architecture gothique 
- L’art du vitrail Reconnaitre
- Jeanne d’Arc  

Notion à maîtriser→ L’architecture gothique 
- Différentes périodes historiques 
- Architecture gothique 
- Jeanne d’Arc 
- (Louis XII)  

Jeu de piste sur la thématique de la Première Guerre mondiale 

Le conflit de la Première Guerre mondiale est connu de tous. En revanche, que s’est-il passé sur notre territoire ? L’Oise et notamment le Plateau Picard ont durement été touchés par les combats de juin 1918, lors de l’ultime offensive allemande. 

Durant cette opération, que nous appellerons : la Bataille du Matz, les chars d’assaut allemands comme français sont utilisés en masse dans le secteur de Courcelles-Epayelles. Ainsi, l’artillerie, l’infanterie, l’aviation et ces groupes d’engins blindés doivent se coordonner, un exercice peu simple, surtout lorsqu’il doit être organisé en moins de 24H. 

Cette bataille, qui n’aura duré que du 9 au 13 juin 1918, comptabilisera plus de 39 000 pertes dans les rangs de l’armée. 

Support de visite → photographies des nouveaux panneaux de la Maison des Chars 

Notion à maîtriser → Première Guerre mondiale 
- Date du conflit 
- Guerre de mouvement ≠ guerre de position 
- Notions aviation, chars d’assaut, artillerie, infanterie 

Jeu de piste sur la thématique de la Première Guerre mondiale 

La Première Guerre mondiale est une période majeure de l’Histoire. Cette visite reprend les bases de cette thématique, à savoir : 

Axe de visite : 
Guerre de mouvement ≠ guerre de position 
- Différencier l’uniforme français et allemand 
- La vie dans les tranchées 
- Les obus 
- Evacuation des blessés 
- Introduction sur la Bataille du Matz 

Support de visite → supports militaria de la Maison des Chars 

Notion à maîtriser → Première Guerre mondiale 
- Date du conflit Guerre de mouvement ≠ guerre de position 
- Uniformes français et allemands 
- Notions aviation, chars d’assaut, artillerie, infanterie 

Jeu de piste sur la thématique de la Première Guerre mondiale 

Continuité de la visite sur la Bataille du Matz 

        ↪ Découverte sur le terrain 

Peu connue du grand public, la Bataille du Matz a été un véritable succès dans la protection de Paris durant les offensives allemandes de 1918. Elle fut une bataille particulièrement éprouvante où se sont illustrés plus de 140 chars d’assaut français. Contrairement aux idées reçues, ces engins blindés, véritable innovation de la Première Guerre mondiale, ne protégeaient pas pour autant ses membres d’équipage et l’infanterie qui l’accompagnait. 

La nécropole nationale de Méry-la-Bataille témoigne de cette dure réalité. Créée en 1919, elle regroupe plus de 1 500 corps de soldats français, pour la plupart tués lors de la Bataille du Matz. Comment est-elle aménagée ? Quelles sont ses caractéristiques ? Que peut-on lire sur une tombe militaire ? Autant de questions qui méritent d’être abordées afin de respecter la mémoire de ces soldats. 

Axe de visite : 
- La Bataille du Matz 
- Création de nécropole nationale → tombes individuelles ≠ ossuaires 
- Devoir de mémoire → récits de soldats inhumés dans la nécropole 

Notion à maîtriser → Première Guerre mondiale 
- Date du conflit Guerre de mouvement ≠ guerre de position 
- Notion aviation, chars d’assaut, artillerie, infanterie 

Edifié en 1916 puis agrandi en 1919, le cimetière militaire allemand de Dompierre contient 2 227 corps et est pourtant plus petit que la nécropole française. Il est également tout à fait différent : contrairement à ce dernier, il est dissimulé dans la nature. Pour quelle raison ? Pourquoi les soldats allemands sont-ils enterrés en France ? 

Axe de visite : 
- La Première Guerre mondiale 
- Création de nécropole nationale → tombes individuelles ≠ ossuaires 
- Déclaration de guerre de l’Allemagne à la France 
- Fin des hostilités & après-guerre 

Notion à maîtriser → Première Guerre mondiale 
- Date du conflit 
- Guerre de mouvement ≠ guerre de position 
- Triple Alliance ≠ Triple Entente 
- Armistice & Traité de Versailles 
- Création de l’Europe 

La dure réalité des cimetières militaires ! A l’emplacement de la nécropole nationale de Dompierre, regroupant 1 416 corps, se trouvait à partir de 1916, un hôpital d’évacuation français. La voie ferrée située à proximité favorisée les transferts de blessés vers l’arrière et facilité le fonctionnement de cet ensemble sanitaire de 61 baraques. 

Mais l’avancée du front lors de l’ultime offensive allemande en 1918 contraint à une évacuation partielle. Fermé en 1919, le seul vestige de cet hôpital reste les 9.415 m² de la nécropole nationale. 

Axe de visite : 
- Création de nécropole nationale → tombes individuelles ≠ ossuaires 
- Hôpitaux → évacuation et soins des blessés 
- (Evolution médicale → blessures de guerre : guerres cassées, Shell Shock) 
- Devoir de mémoire → recherche de soldats 

Notion à maîtriser → Première Guerre mondiale 
- Date du conflit 
- Guerre de mouvement ≠ guerre de position 
- (Gueules cassées) 

Un autre regard ...

L’architecture et le patrimoine nous environnent, ils sont accessibles à tous et partout. Rencontrer le patrimoine de proximité, c’est donc, très pratiquement, amener les enfants à ouvrir les yeux sur ce qui est là, proche de soi, vu en passant, mais jamais encore regardé assez longuement pour permettre le sens de l’observation : fixer avec attention particulière, repérer certains détails, s’attarder sur certains éléments qui, éventuellement, plaisent ou déplaisent, choquent ou soulèvent des questions.

Dans sa dimension artistique, la rencontre avec le patrimoine de proximité va bien au-delà des connaissances théoriques : la découverte et l’exploration de son environnement permet en effet à l’enfant de développer une approche sensible des réalités, de s’initier au monde symbolique et de développer sa sensibilité et sa créativité.

Pour que la rencontre d’un lieu ou d’un objet patrimonial, avec ses spécificités soit un moment de plaisir, l’enjeu est de faire sentir à l’enfant que le patrimoine est un objet bien vivant qu’il s’agit de comprendre dans son contexte passé et présent. Amener les enfants à être capables d’identifier, d’analyser et de situer les objets artistiques et patrimoniaux, c’est leur donner la possibilité de se les approprier, de les apprécier et même de les aimer.

Les bénéfices apportés aux enfants

• Découvrir les lieux et les objets patrimoniaux
• D’installer des habitudes de curiosité et culturelles,
• De faire en sorte que chaque rencontre avec le patrimoine de proximité soit précieuse et singulière,
• De développer le plaisir et le goût de la rencontre,
• De permettre à l’enfant de verbaliser son enthousiasme à l’idée de découvrir,
• D’instaurer un air de mystère autour de cette sortie,
• De présenter la sortie comme un moment privilégié,
• D’apprendre autre chose autrement,
• De proposer des actions simples, inhabituelle et saisissante au moment de la visite,
• De faire des rencontres avec le patrimoine comme des moments heureux, marquants et constructifs,
• D’apporter du plaisir, des connaissances que l’enfant transmettra à ses proches.